mardi 5 juin 2007

Belgique: Jacques Nagels pour un socialisme possible et nécessaire

En mauve, les textes repris dans d'autres médias

Les Belges voteront le 10 juin pour renouveler leurs parlements. Le relativement fantomatique Parti communiste a déposé des listes dans les provinces francophones sans espoir particulier si ce n'est celui de confirmer son existence à celles et ceux - surtout à gauche - qui l'ont enterré depuis des lustres.
Parmi les candidats au Sénat, Jacques Nagels, ancien professeur d'Economie à l'Université libre de Bruxelles, oeuvre pour une réévaluation des acquits et des valeurs du socialisme:

"Il faut mettre un arrêt aux privatisations et promouvoir des services publics de qualité et efficients, il faut stopper la précarisation notamment en renforçant la sécurité sociale, il faut des transports en commun gratuits et efficaces, il faut une fiscalité plus équitable. L’application de ces mesures concrètes et partielles nous rapprochera du socialisme que j’appelle de mes voeux

La raison en est simple : je suis devenu membre du PCB à l’âge de 21 ans parce que les objectifs du Parti – et à long terme la volonté d’instaurer le socialisme – correspondaient intégralement à ma vision du monde. Aujourd’hui, en 2007, la société n’a pas fondamentalement changé, elle est toujours capitaliste et les objectifs de jadis restent les mêmes.

On pourrait me rétorquer : partout où le socialisme a été instauré, il s’est effondré ou il s’est mué en un système social qui n’a plus rien à voir avec le socialisme. Je ne le nie pas. C’est la triste vérité historique. Cela enlève-t-il quelque chose à l’idéal socialiste ? Ma réponse est catégorique : NON.
En fait, le projet " socialiste " en URSS, en Europe de l’Est, en Chine, a été perverti. L’expérience de la construction du socialisme a échoué.
Cela discrédite-t-il toute tentative de construire le socialisme ? La réponse est toute aussi ferme : NON.
Cette construction du socialisme doit prendre en compte les échecs du " socialisme réalisé " et, à partir de là, œuvrer pour un projet de socialisme authentique.
C’est un socialisme démocratique qui non seulement prend en compte le verdict des urnes mais qui de surcroît exerce un contrôle des électeurs sur les élus, qui recourt à des référendums d’initiative populaire quand des questions majeures se posent…
C'est-à-dire un socialisme qui s’en prend frontalement au pouvoir exorbitant des grandes entreprises multinationales et nationales. Qui interdit au grand capital de prendre la poudre d’escampette quand le taux de profit est plus élevé dans d’autres régions du monde. Qui l’oblige d’investir à l’intérieur de nos frontières et donc de créer de l’emploi. Et s’il refuse de s’incliner, la sanction sera simple : une participation croissante de l’Etat dans le capital. La nationalisation n’interviendra que si le grand capital pèche par incivisme.
C'est-à-dire un socialisme qui modernise l’appareil de production en investissant massivement dans la recherche – développement et dans les nouvelles technologies. Dans ce domaine, la Belgique accuse des retards significatifs. Ici encore, une législation appropriée peut forcer le capital à investir plutôt qu’à satisfaire le plaisir de ses actionnaires.
Dans l’immédiat il faut mettre un arrêt aux privatisations et promouvoir des services publics de qualité et efficients, il faut stopper la précarisation notamment en renforçant la sécurité sociale, il faut des transports en commun gratuits et efficaces, il faut une fiscalité plus équitable. L’application de ces mesures concrètes et partielles nous rapprochera du socialisme que j’appelle de mes voeux."
source: http://www.particommuniste.be/