samedi 2 juin 2007

Vive la Rance

Vous lui voulez quoi à Nicolas Sarkozy, le nouveau président de la République française ? Il a dit : " je suis de droite… j’ai des tas d’amis parmi les riches, les chanteurs populaires, les patrons, les célébrités de la télé…Je suis aimé par Johnny Haliday et même par Mireille Mathieu… Si Mireille m’aime, la France m’aime… donc je suis élu. J’ai gagné. Merci. Merci à tous, merci à mon parolier qui m’a fait dire que j’étais à ma place à l’usine pendant que d’autres se pavanaient dans les grands hôtels, que la France était grande et belle, que je m’occuperai de tout et que tout ira mieux… Merci aux électeurs qui ont cru ce que je disais…. ". Et puis, sans surprise, le futur nouveau président de la république fait ce qu’il dit. Il dit merci à ses potes, il accepte une invitation du propriétaire du Fouquet’s par exemple, un grand casinotier qui espère une loi pour autoriser les jeux d’argent sur Internet depuis la France, et se concentre sur sa mission, à l’invitation de la famille Boloré, des amis milliardaires de toujours, sur un yacht de luxe. Il a le sens de l’amitié Nicolas S. Un peu comme Georges Pompidou, un homme très cultivé, lui aussi président d’une République des Copains au début des années septante… C’était Alain Delon, le copain en chef de Pompidou. Mais Sarkozy c’est l’homme de l’avenir. Les riches en sont persuadés. Johnny déserte Gstaadt. Sarkozy rend déjà service à Blocher en rapatriant un étranger. Il y en a pour cinq ans… Cinq ans qui feront à n’en pas douter la fortune des médias satyriques, des chansonniers et peut être le malheur de millions de français qui n’auront pas compris le sens de " travailler plus pour gagner plus ".
Ron Linder, Gauchebdo, Suisse, mai 2007