vendredi 22 juin 2007

Genève: congrès extraordinaire du Parti du Travail:La nécessaire rigueur du débat

Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes au "Parti du Travail". Le parti historique de la gauche de la gauche a connu les soubresauts de défaites électorales importantes, les référendum décevants, le divorce délicat –et peut-être inutile- de l’"Alliance de Gauche", les listes communes avec les autres partis progressistes du canton au sein d’"A Gauche Toute !". Il connaît aussi le vieillissement de ses cadres, la fatigue de ses militants, les luttes qui n’en finissent pas de finir…
Il était temps de respirer, de réfléchir, de penser l’avenir. Le "PdT" s’offre une mise au point cadrée : un nécessaire congrès extraordinaire, comme d’autres s’offriraient une cure de bain de boue réparatrice.
Il paraît que l’on ne peut pas être et avoir été. Voilà le dilemme qui se pose aux militants et aux dirigeants d’une organisation à laquelle on peut tout reprocher sauf l’essentiel : elle fut de toutes les luttes pour le bien-être des gens et pour le justice sociale. A ce point présente qu’elle déclencha et déclenche encore l’ire et l’animosité des bourgeois.
Le congrès extraordinaire, qui se tiendra le 23 juin, devra répondre à deux grandes questions : quelle modernisation interne et quelles actions s’imposent pour remettre avec efficacité le Parti au service du citoyen ? Comment maintenir et dynamiser l’identité du "PdT" pour mieux envisager les alliances électorales et politiques les plus efficaces ? En d’autres termes, les délégués devront traiter de tout ce qui fâche à l’intérieur et à l’extérieur du parti. Or, tout le monde sait à quel point il est parfois difficile de rester les amis de ses amis.

RLr, Gauchebdo, Suisse, Juin 2007